Nos objectifs
* Dégâts de gibier
Après la deuxième guerre mondiale, l’Europe a faim !
Pendant la guerre, la population a connu le rationnement, les produits de base comme le sucre étaient rares et chers.
L’Europe se construit et demande aux agriculteurs de relever le défi de l’approvisionnement alimentaire.
Aucune intervention n’est prévue pour indemniser les agriculteurs!
C’est surtout en province du Luxembourg que la colère du monde agricole se perçoit le plus car les sangliers, entre autres, ravagent les denrées.
C’est dans ce contexte que la loi de 1961 est promulguée, avec un nombre de chefs d’exploitation agricole de 82.266 (source I.N.S. 1962) contre 12.670 en 2022.
A cette époque, le revenu des agriculteurs est exclusivement constitué de la vente de leur production.
Mais, les agriculteurs ont tellement bien travaillé en répondant aux attentes sociétales que l’on s’est retrouvé très vite en situation de surproduction dans les années 70. Avec comme conséquences, la construction de lieux de stockage pour les montagnes de beurre, viandes,…. et la mise en œuvre de plusieurs plans (Mansholt, Mac Sharry,…, quotas laitiers en 1984) visant à réguler les productions agricoles.
Aujourd’hui et depuis plus de 30 ans, on demande aux agriculteurs de tenir compte de l’environnement, de la biodiversité, et toute une série de mesures sont imposées et proposées aux agriculteurs comme les méthodes agroenvironnementales et climatiques.
Des petites parcelles cultivées en 1961, on est passé à de grands ensembles.
De nombreuses cultures sont apparues comme le maïs fourrage, la mais grains, le maïs pour la biométhanisation, le miscanthus, les céréales laissées sur pieds l’hiver, les jachères, les intercultures et couvertures du sol, les productions différenciées, les productions « Bio »,…
Bref, les campagnes de 1961 et celles d’aujourd’hui sont très différentes.
Le revenu des agriculteurs est composé de plusieurs sources: vente, primes surfaciques liées à la convergence des revenus européens, primes liées à Natura 2000, primes pour les régions défavorisées, primes Bio, primes liées aux catastrophes climatiques, MAEC, …
Il faut donc adapter la loi de 1961 au contexte de l’agriculture actuelle et l’intégrer dans un plan global de gestion des dégâts dans lequel tous les acteurs concernés participent.