Une certaine vision de l’écologie

Une large proportion d’écologistes défend une vision naïve de la nature. Beaucoup croient que, pour peu que l’on aménage le milieu et que l’on laisse faire la nature, la biodiversité se rétablira toute seule.
Or, sur le terrain, c’est une hérésie. On le voit depuis des années.
Evidemment, la biodiversité diminue à cause des impacts des activités humaines et des désordres qu’elles induisent. Mais, croire que prédateurs et proies vont s’équilibrer naturellement en fonction des ressources témoigne d’une méconnaissance totale.
L’équilibre ne se fera pas tout seul. Les prédateurs ultimes, ceux qui n’ont pas de prédateurs et qui souvent profitent des activités humaines, ces prédateurs détruisent toutes les espèces-proies et se régulent par la maladie ou la disette.
Dans certaines régions d’Afrique (le Parc Tsavo par exemple) les éléphants ont quasi disparu parce qu’ils étaient en surnombre et ont détruit leurs resources alimentaires.
Chez nous, au printemps, fleurissent les panneaux nous demandant d’épargner les batraciens qui regagnent leurs marres, mais ces batraciens sont de moins en moins nombreux.
Des causes humaines existent, mais leur diminution est liée à l’augmentation des prédateurs : hérons, aigrettes blanches, ratons laveurs…
La petite faune de plaine est à la limite de la survie. Oui les pratiques agricoles leurs sont défavorables, mais surtout les corneilles, freux, ratons laveurs guettent le moindre nid de levreaux et de perdreaux, les pies vident les nichoirs, déciment les canetons les faisandeaux.
Ces prédateurs n’ont pas de prédateurs.
Il faut absolument faciliter la régulation raisonnée de certains prédateurs, sinon la biodiversité va encore s’appauvrir et le dérèglement climatique aura bon dos.
Je défends avec passion une gestion active de la nature. Le laisser faire est un autre nom de la paresse !
J’aime la nature vivante et pas sauf dans la peinture les natures mortes !