Par Pierre LUXEN
La chasse, c’est d’abord, pour les chasseurs une première passion pour la nature, une passion pour l’approche du monde sauvage, une passion pour la gestion de la faune.
Mais en corollaire et par la force des choses, cela nous amène à d’autres rôles et responsabilités.
Pour bien comprendre la chasse, il faut considérer cette activité dans sa globalité.
Cette proximité de la Nature entraîne l’obligation de réguler la grande faune, d’une part pour maintenir les populations en bonne santé et en quantité acceptable et, d’autre part, pour garantir la prospérité des cultures et des forêts qui les hébergent. Cet équilibre est indispensable au maintien d’une biodiversité satisfaisante aussi bien de la faune que de la flore.
C’est la recherche de l’équilibre : forêt-plaine-gibier.
L’activité cynégétique nous oblige à préserver les intérêts économiques de l’agriculture et de la sylviculture. En tant qu’acteurs de la ruralité, les chasseurs limitent les dégâts aux cultures, prairies et peuplements forestiers.
Notre proximité avec la Nature nous fait participer à l’information des instances publiques. Nous participons au suivi des populations de loups (réseau loup) et nous sommes en première ligne dans la lutte contre les espèces invasives animales (ratons laveurs, oies du nil, …) et végétales (berce du Caucase, impatience de l’Himalaya,….).
Nous participons à la surveillance des zoonoses comme la peste porcine Africaine, l’échinococcose alvéolaire, la trichinose, la maladie de lyme, ….
De nombreux chasseurs se sont formés à la surveillance de l’état sanitaire du gibier prélevé localement afin de garantir sa livraison au consommateur final.
Par la régulation des espèces chassables et non chassables, les chasseurs réduisent les coûts des primes réclamées par les compagnies d’assurance en réduisant le nombre d’accidents.
Ces différents rôles sont primordiaux, utiles et importants et doivent indiscutablement nous être reconnus.